Dans ses remarques liminaires, le Dr. Choudhary, Coordinateur général du COMSTECH, a discuté du rôle du Comité Ministériel Permanent de l’OCI sur la Coopération Scientifique et Technologique (COMSTECH), qui a été fondé en 1981. Il a évoqué l’OCI et les organisations internationales avec lesquelles le COMSTECH et réseaux de l’OCI qu’il avait établis. Il a souligné certains programmes du COMSTECH, a mentionné les priorités stratégiques auxquelles l’organisation est confrontée et a cité les résolutions émanant du premier Sommet de l’OCI – tenu au Kazakhstan en 2017 – qui a essentiellement appelé le COMSTECH à renforcer la coopération entre les pays de l’OCI dans le domaine du renforcement des capacités STI et de la c formulation de politiques, ainsi que dans l’élaboration de mécanismes de suivi des STI. Le Dr. Choudhary a également demandé aux membres d’examiner les programmes existants du COMSTECH et de conseiller la direction sur la manière dont le COMSTECH peut émerger comme une organisation plus efficace pour le développement basé sur la S&T.
Le Dr. Zou’bi a présenté un bref résumé sur les mécanismes consultatifs scientifiques passés et présents dans les pays de l’OCI, a identifié les conseillers institutionnels et individuels de l’OCI et a souligné l’importance que des pays tels que les États-Unis attachent au poste de conseiller scientifique. Il a identifié les lacunes/problèmes politiques dans les écosystèmes STI dans les pays de l’OCI qui peuvent être étudiés/discutés par le COMSTECH-SAC, y compris la reconnaissance des meilleurs mécanismes de conseil scientifique pour lesdits pays, et s’attaquer au manque apparent de politiques en matière de STI et d’observatoires des STI dans ces pays. Il a mentionné le début de la pandémie COVID-19 a changé la donne pour le développement qui a affecté tous les pays. Il a ensuite proposé un certain nombre de réalisations que le COMSTECH-SAC peut accomplir, y compris la génération de modèles d’instruments de politique STI pour les pays de l’OCI ainsi qu’un rapport global sur l’état des STI dans les pays de l’OCI à présenter à la hiérarchie de l’OCI.
Le Dr. Atta-ur- Rahman, FRS, qui avait précédemment assumé les fonctions de Coordinateur général du COMSTECH, (ancien Conseiller et Ministre fédéral de la science et de la technologie et de la technologie de l’information, ainsi que président de la Commission de l’Enseignement Supérieur du Pakistan) a identifié quatre domaines spécifiques qui peuvent faire l’objet d’une analyse et d’une action de la part du COMSTECH et du COMSTECH-SAC respectivement, y compris; (1) renforcement des réseaux COMSTECH et en créer de nouveaux pour couvrir des sujets tels que l’IA, la nanomédecine , la virologie, les biocarburants et les systèmes de stockage d’énergie, la génomique avancée, etc. (2) la refonte de l’ Organisation pour la science, la technologie et l’innovation (STIO); (3) réalisation d’études de prospective; et (4) l’élaboration de modèles d’interactions université-industrie. Le Dr. Rahman a conclu en soulignant l’efficacité de la réponse nationale du Pakistan à la pandémie de COVID-19.
Le Dr. Sindi a présenté un aperçu des activités entreprises par la Banque islamique de développement (BID) dans le domaine des STI, essentiellement pour favoriser la croissance économique et aider les pays membres à atteindre les ODD ; activités qui comprenaient la création d’un département S&T au sein de la Banque, le lancement du Fonds Transform de 500 millions de dollars US et de la Plateforme Engage, principalement pour renforcer les écosystèmes S&T et d’innovation dans les pays de l’OCI. Le Dr Sindi a ensuite mentionné la création d’une unité de propriété intellectuelle pour soutenir l’innovation dans les pays membres, et a souligné les efforts visant à intégrer les efforts de STI avec ceux des acteurs institutionnels et individuels nationaux, et a évoqué la collecte et la diffusion des bonnes pratiques dans le domaine. Le Dr. Sindi a également souligné la réponse de la BID à la pandémie de COVID-19 qui était basée sur la science ouverte et l’innovation ouverte, et a conclu en proposant un certain nombre de rôles pour le COMSTECH-SAC qui étaient en conformes à la stratégie de la BID.
Le Dr. Zakri, qui avait auparavant occupé le poste de Conseiller scientifique auprès du Premier ministre de Malaisie, a salué le travail de la Banque islamique de développement dans le domaine des STI et a souligné les activités du Fonds Transform de la BID. Il a également souligné le rôle du Réseau international des Conseillers scientifiques gouvernementaux (INGSA) dans le lien science-politique, ajoutant qu’un mécanisme consultatif scientifique (national) était la dernière pièce du puzzle géant composant les écosystèmes nationaux/internationaux STI.
Le Dr. Ousmane Kane, dans son intervention, a souligné la question des vaccins COVID-19 qui ont été développés en réponse à la pandémie COVID-19, ajoutant qu’il n’y avait pas de stratégies claires dans les pays de l’OCI pour gérer les processus de vaccination. Sous la direction du COMSTECH, un effort devra être entrepris pour que les processus de vaccination soient réussis, en particulier pour conseiller sur le choix du vaccin, a-t-il ajouté.
Le Dr. Djeflat a laissé entendre que bien que de nombreux pays se vantent d’une variété d’institutions STI, l’efficacité de ces institutions faisait défaut. Il a suggéré que les feuilles de route nationales sur les STI doivent être revues pour rendre l’entreprise STI plus productive. Il a exprimé son soutien aux réseaux de l’OCI que le COMSTECH avait mis en place et a suggéré que les pays du Maghreb puissent à un moment donné héberger de tels réseaux.
Le Dr. Al- Naimi a suggéré que les pays de l’OCI doivent prioriser leurs objectifs et se concentrer sur des questions spécifiques dans le domaine des STI. Il a souligné le rôle important du Fonds national de recherche du Qatar (QNRF) en tant que sponsor éventuel des programmes de recherche conjoints entre les chercheurs de l’OCI et leurs homologues des centres et institutions de recherche basés au Qatar.
Dans son intervention, le Dr. Mouïn Hamzé a souligné le fait qu’il y avait une richesse de politiques et de stratégies de STI dans les pays de l’OCI, cependant, il y avait de nombreux problèmes qui ont entravé l’adoption et l’application de telles politiques, incluant mais pas seulement le manque de ressources financières, mais aussi la confiance limitée entre les décideurs et la communauté scientifique au niveau national. Cela a été mis en évidence au niveau mondial avec le début de la pandémie COVID-019, a-t-il ajouté. Il était nécessaire que nos pays soient plus proactifs et que l’éthique soit au centre du réseau des STI.
Le Dr. El- Kharraz a souligné que la duplication des efforts dans le domaine des STI devrait être évitée, et qu’une tentative devrait être faite pour cartographier le paysage des STI et les politiques des STI dans les pays de l’OCI. Il a ajouté que le début de la pandémie COVID-19 a mis en évidence la nécessité de localiser la technologie et d’aider les PME à atteindre un tel objectif. Il a également mis en évidence un certain nombre de domaines d’actualité qui peuvent être examinés, notamment les données massives (Big Data), l’intelligence artificielle, l’hydrogène vert, la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi que le changement climatique. Il a suggéré que le COMSTECH-SAC apporte une valeur ajoutée et joue le rôle d’observatoire des activités de STI en cours dans la région à des fins d’analyse comparative et de mise en œuvre des programmes.
Le représentant de TUBITAK a rappelé les diverses décisions relatives aux STI du Sommet de l’OCI de 2016, et les efforts du COMSTECH pour créer un Fonds de R&D pour les pays de l’OCI.
La réunion s’est terminée par le vote de remerciement du Coordonnateur général du COMSTECH et des informations sur la prochaine réunion qui se tiendra à Islamabad (en personne) en avril/mai 2021.
